L'AVENT 2022

Le frère Marie-Arnaud, o.p. propose des méditations de l’Avent pour accompagner votre chemin vers Noël

3 • JEAN-BAPTISTE PRÉPARE LE CHEMIN DU SEIGNEUR

Jésus s’adresse aux foules qui se pressaient autour de Jean Baptiste “Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète.
C’est de lui qu’il est écrit : ‘Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi.’” (Mt. 11)

Jean Baptiste prépare le chemin du Seigneur.

Quel est ce chemin?
NOTRE CHEMIN ?

Il s’agit très certainement du chemin que nous traçons par notre effort de conversion pendant cet Avent. Conversion par un sursaut de prière, d’attentions renouvellées aux pauvres, en période de froid et d’incertitude. Sursaut de joie aussi, d’une joie simple et généreuse recherchée dans les préparations des fêtes: présents, rencontres familiales et fraternelles. Il n’y a pas de honte à vouloir un beau Noël, de jolis présents, un beau sapin, une belle crèche et de bonnes agapes!
Mais dans l’agitation le risque est grand d’oublier l’invité d’honneur, Jesus! D’oublier le présent de Dieu: le don qu’il nous fait de Jésus.
Quand tout est prêt pour le repas, il me fait pas où lier d’ouvrir la porte de la maison.

Le chemin que nous traçons a sa valeur indéniablement. Mais son chemin à Lui le présuppose.

SON CHEMIN !
Jean-Baptiste part au désert pour préparer le chemin DU SEIGNEUR.

Car pour l’homme il est impossible de tracer un chemin praticable vers Dieu, si Dieu ne prend pas l’initiative de creuser son chemin vers nous.

Dieu est premier! Si nous pouvons aller à Lui, c’est qu’il vient à nous. C’est ce chemin qui compte vraiment et qui ne peut se réaliser en nous que si nous le laissons faire dans l’adoration, le chapelet, la vie sacramentelle.

Il est LE CHEMIN, LA VÉRITÉ ET LA VIE. Nous nous préparons dans la joie à accueillir chemin de vie.

2 • CONVERTISSEZ-VOUS

« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » (Mt 3, 1).
Cette phrase pourrait résonner comme une menace, proférée par l’incommode Jean-Baptiste ; entendons la comme une invitation à célébrer dans une joie ferme et résolue l’avènement du Royaume.
Une invitation vigoureuse certes. Il s’agit d’accueillir le Messie de Dieu, le fruit de la Promesse. Dieu en nous. Rien de moins. Il faut tout le panache de l’humilité. Viens Seigneur!

Jean Baptiste annonce la venue de celui qui « baptisera dans l’Esprit Saint et le feu (…) (Jesus qui) tient dans sa main la pelle à vanner ; il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera son grain dans le grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. » (Mt. 3 11-12)

Quelle joie de connaître l’imminence de cet accomplissement! Enfin Dieu est là, non plus extérieur à nous comme dans la loi, dans un temple, une arche ou un buisson ; mais en nous comme justicier, plein de douceur, de tendresse de force et de miséricorde. La plénitude de la divinité dans la chair et dans le sein d’une femme.

Isaïe annonçait celui sur qui, disait-il, « reposera l’esprit du Seigneur (…) Il ne jugera pas sur l’apparence ; il ne se prononcera pas sur des rumeurs. Il jugera les petits avec justice ; avec droiture, il se prononcera en faveur des humbles du pays. Du bâton de sa parole, il frappera le pays ; du souffle de ses lèvres, il fera mourir le méchant ». (1ere lecture de la messe de ce 2eme dimanche de l’Avent).
Et le psalmiste au sujet du roi messie: « Qu’il gouverne ton peuple avec justice, qu’il fasse droit aux malheureux ! En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des lunes ! »

Le Seigneur vient. Il tient en main le sceptre de la justice. Un simple regard sur le monde nous permet de voir non seulement à quel point les malheureux et les pêcheurs ont besoin de justice mais aussi à quel point cette justice sera terrible à ceux qui méprisent les petits et bafouent les faibles, fatale aux orgueilleux.
À ceux qui se convertiront devant l’Enfant de la crèche et qui l’accueilleront en eux, il sera doux de constater que leur iniquité brûle comme la paille dans un feu ardent, détruite. Il brûle le péché, plus encore dans le regard de Dieu, mais il vit le pêcheur, enfin d’une vue sobre. Avec douleur certes! Mais, comme d’un enfantement, sans aucune commune mesure avec la joie de la vie, joie d’appartenir pour toujours Royaume de celui qui nous en rendus saints et qui, dans notre jardin, est venu récolter les fruits des bonnes œuvres.

1 • L'AVENT EST UN TEMPS BÉNI

L’Avent est un temps béni.
Nous attendons le Seigneur Jésus.
Il vient sans faillir.
Laissons de côté les Noëls trop à la mode désormais chez trop de chrétiens, fêtes nostalgiques, noëls inquiets, parfois tristes, banals, forcés.
Demandons la grâce de la JOIE.

Nous pourrons ainsi la partager avec nos frères, nous en avons besoin, eux et nous.
« Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous aurez la force
d’échapper à tout ce qui doit arriver,
et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. » (Lc, 21, 36).

Le projet du Seigneur?
Que nous soyons trouvés debouts!
Forts pour vaincre le mal,
Forts pour recevoir la joie du Ciel,
Forts pour partager avec ceux qui attendent.

Ils sont nombreux.
Ils attendent vraiment.
Nous attendons le Seigneur Jésus.
Il vient sans faillir.