25 mars

UN ESCALIER MONUMENTAL
P. Alain Quilici

… Rappel sur l’évangile de dimanche dernier : notre amie la Samaritaine.
Troisième palier au 3° dimanche de carême.

Au début du carême, nous avons comparé notre démarche à la montée d’un escalier monumental. Nous avons dit qu’il y aurait autant de paliers que de dimanches. Nous voici donc arrivés au 3ème palier.
Sur ce palier, une rencontre. Une dame. Elle est de Samarie. Elle vaque à ses occupations ordinaires.
Alors qu’elle est toute à ses affaires, rompant la lasse monotonie du quotidien, elle est abordée. Quelqu’un lui demande un service.
C’est tellement inattendu, tellement choquant, qu’elle réagit. S’en suit un merveilleux dialogue que relate saint Jean au 4ème chapitre de son évangile et qu’on lit (normalement) le troisième dimanche du carême.
Celui qui s’adresse à elle, c’est Jésus. Il va se dévoiler progressivement, jusqu’à lui dire que le Messie, c’est lui !
Elle n’en croit pas ses oreilles. Le croit-elle seulement ?
En tout cas, (elle s’empresse, au point d’oublier ses emplettes), d’aller raconter au village que quelque chose vient de lui arriver.
Au cœur de notre carême, cette Dame qui est de Samarie, autant dire venue d’ailleurs, nous transmet un important et beau message : on peut adorer Dieu en tout lieu, car il est esprit. Là où Il est là est la vie. Là où est l’eau, là est la vie
Celui qui a vraiment soif, (et qui pourrait ne pas avoir soif ?) comprend du seul fait qu’il a soif que l’eau existe.
Celui qui a soif de Dieu, (et qui pourrait ne pas avoir soif de Dieu, au moins un peu ?) apprend du seul fait qu’il pense à Dieu, que Dieu existe.
Dieu se laisse chercher. Comme l’eau !
Le trouver, c’est trouver la source.
Cette évidence, qui n’en est hélas pas une pour tant de gens, est la grande révélation reçue et transmise par cette Dame qui est de Samarie.
Elle a su convaincre ses voisins, qui du coup sont venus voir.
Ils le diront, assez naïvement : ils ont vu et ils ont su.
Celui qui n’a plus soif, est mort.
Celui qui n’a pas soif de Dieu, son âme se dessèche.

11 mars

UN ESCALIER MONUMENTAL
P. Alain Quilici
Premier palier au 1° dimanche

Peu après le départ, arrive déjà le premier palier. Un dimanche.
Un spectacle grandiose s’offre au regard stupéfié du grimpeur. Ce sont les grandes Tentations, créatures réelles auxquelles s’est heurté Jésus.
Elles campent sur ce palier pour détourner l’audacieux qui s’est lancé dans l’aventure.
Les trois grandes Tentations sont bien connues. On s’y heurte inévitablement. Car le Diable ne dort jamais. Elles ont nom Argent corrupteur, Pouvoir dévastateur et Blasphème profanateur. Le Seigneur Jésus lui-même a connu ces tentations. C’est dire !
Il n’a pas cédé.
Il les a regardées en face. Elles étaient attirantes. Elles étaient rutilantes. Elles étaient attachantes (c’est le cas de le dire !). Oui, mais elles étaient vénéneuses.
C’est une épreuve. Ne nous soumets pas à l’épreuve. Ne nous laisse pas entrer en Tentation.
Seule la victoire de Jésus le Sauveur, ouvre le passage.
Nous mettons nos pas dans les siens. Il nous tient la main. Il nous retient devant ce qui pourrait nous induire à nous arrêter voire à redescendre.

Attention, ces tentations ne sont pas des bagatelles. Ce ne sont pas des peccadilles. Ce ne sont pas de illusions.
On ne s’en méfie jamais trop.
On ne s’en défait pas si facilement.
Seule la force de l’Esprit donne la force de passer, ou plutôt il force le passage.

Reprenons l’ascension. Courage ! Le sommet est encore loin.